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Patronymes en L
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Par Charles Montandon
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L


de l’Abergement - Anciennement: des Abergements. Patronyme genevois tiré d’un lieu-dit L’Abergement (Jura français ou Jura vaudois). L’origine est le vieux français aberger, abergement (du germanique hariberg, cantonnement, hébergement), désignant un terre concédée à un colon pour la défricher, moyennant redevance. (13.3.94)

de la Fléchère - Famille vaudoise d’origine savoyarde, descendant des seigneurs de Beauregard, dont le nom vient d’un lieudit dérivé de flèche, rappelant un archer, ou de flache (latin flaccus, mou}, terrain marécageux. Anciennement La Fléchère, Lafléchère. (15.9.91)

de la Fléchère - Anciennement Lafléchère, La Fléchère. Famille de La Côte vaudoise, venue de Savoie et descendant des seigneurs de Beauregard, mais dont le premier berceau pourrait être le château de la Fléchère, en Bourgogne. Le nom est tiré de "flèche" (vieil allemand fliuca, arme de trait), dans le sens d’archer, ou de "flache" (latin flaccus, mou), terrain marécageux. (12.2.95)

L’Hardy - "Le hardi", du germanique hardus, fort. Branche des Lardy de Neuchâtel; à ne pas confondre avec les Hardy, du même canton, dont le nom a été repris par les Tribolet-Hardy (latin turbulare, troubler, vieux français tribouler, tourmenter). (10.5.98)

de La Sarra - Famille féodale vaudoise issue des Grandson et devant son nom au bourg de La Sarraz, autrefois Sarata, La Sarrée, La Sarra (du latin serrata, vallée resserrée, fermée, ou serra, hauteur allongée). Dernière branche de la famille : de Gingins-La Sarra. Variante : Sarraz. Même étymologie pour Sarret, Sarradey (occitan sarrade , serrée) et Sarretaz. (11.8.91)

Labaste - La friche, en occitan, du latin vastare, gâter, dévaster. Ladine = ancienne forme populaire du prénom Aude, Audine, ou Claude, Claudine, ou cours d’eau en occitan (la dene ). Livache et Livage = latin levestica, livèche, plante stimulante. (24.11.96)

Laborey - Du latin labor, laborare, travail, travailleur, dans le sens de laborieux ou de laboureur. Autres formes: Labourier, Labouret, Labourès, Laboureur, Labourot, Labourey, Labourel. Dans Lavorel et Lavorez, on peut voir aussi le latin lavare, laver, rappelant l’ancien lavoir où on nettoyait le linge. (19.11.95)

Labourey - Du latin laborare, travailler, dans le sens de laboureur ou de terre labourée. Variantes: Laborey (origine bourguignonne), Labouret, Labourès, Labourot, Labourier (familles venues de France). (10.7.94)

Labry - "L’abri", patronyme de La Côte vaudoise originaire peut-être d’un lieu-dit Labry dans le Jura français. Labie et Delaby descendent de lieux-dits français (par exemple dans la Loire) pouvant signifier "abbaye". Labarre, également d’origine française, rappelle un endroit barré, une barrière. (6.2.94)

Lacaille - Surnom de chasseur de cailles (le nom de cet oiseau est d’origine germanique) ou de personne délicate. Variantes: Caille (une caille dans les armoiries) et Cailles. Mais Cailler, Caillet, Caillat et Cailly viennent plutôt du latin coagulare, cailler, patois caillet, présure, petit lait, ou du vieux français cail, terrain caillouteux. (25.9.94)

Lachat - Famille jurassienne dont une branche est originaire du village de La Scheulte, aujourd’hui germanisé en Schelten. Probablement du patois jurassien laitché, léché. Le patronyme se retrouve en Savoie dans des lieuxdits Lachat, signifiant "l’achat" (de la maison, du domaine). Y a-t-il une parenté étymologique avec le patronyme alémanique Latscha qui, selon certains, serait une germanisation de Lachat ou, selon d’autres, un équivalent rhéto-roman ? (25.10.92)

Lacondemine - Du latin condamina, condominium, droit de souveraineté exercé en commun, vieux français et patois condémine, terre appartenant au seigneur et exploitée par la communauté rurale. Autres formes: Condémine, Contamine, Commynes, Comminges, Commenge, Condom. Nombreux lieux-dits romands et français. (13.7.97)

Lacôte - Exploitant d’un coteau, d’un terrain en pente (latin costa, côte). Variantes: Lacoste, de Lacoste, Delacoste. (5.1.92)

Ladame - Patronyme genevois d’origine française, issu d’un sobriquet ("la dame"). En revanche, le nom de famille fribourgeois L’Homme ne signifie pas "l’homme", mais l’orme (latin ulmus, ormeau). (5.7.92)

Ladray - Du vieux français adret, patois adrai ("à droit"), versant exposé au soleil. Adroit a le même sens, s’il ne signifie pas simplement habile. Léoutre, en patois, veut dire "là outre", c’est-à-dire de l’autre côté (latin ultra, au delà). Doutrelepont = de l’autre côté du pont. (2.10.94)

Laedermann, Lädermann, Ledermann - Homme du cuir, en allemand; ce patronyme bernois apparaît en 1671 dans la région lausannoise (prononcé Lédremand). Laederach et Läderach rappellent le terrain ou le ruisseau utilisés pour corroyer et tanner le cuir (germanique acher, latin ager, champ, ou germanique aachen, latin aqua, eau), malgré une tradition y voyant le nom de rivière Le Drac porté par une famille dauphinoise germanisée à Berne. Autres dérivés du cuir: Leder, Lederer, Laederer. (28.9.97)

Laffaire - Plutôt que "l’affaire", doit signifier "La Fère", d’un lieu-dit français tiré du germanique fara, famille, qui a pris ensuite le sens de domaine, terre. Labrude est une ancienne forme de "la bru", du germanique bruths, femme du fils, belle-fille. (13.11.94)

Laffely - Ce nom de famille du Jura vaudois viendrait de Laffly ou La Flie, lieu-dit du Jura français (Ain) et pourrait signifier, dans l’ancien patois local, fromagerie, laiterie. Laffily est une branche vaudoise, Laffly une variante lyonnaise. (9.5.93)

Lagger - S’il ne vient pas de l’allemand Lager, camp, ce patronyme haut-valaisan pourrait être une forme germanisée du latin larix, patois romand larze, mélèze. Lagier (origine dauphinoise) représente un ancien nom germanique Adigari ("lance du père") ou Ladgari ("lance du peuple"), et Laget le vieux français agiet, filet de pêche, avec l’article. (17.1.93)

Lagisse - Francisation à Genève d’une famille italienne Lazisio, venue de Lazise, sur le lac de Garde (Lombardie). Une branche a été ensuite germanisée en Hesse. (3.10.93)

Lagneaux - Du latin agnus, agnellus, vieux français agnel, agneau. Autres formes: Lagneau, Lagnaux, Lagneux, Lagnieu, Lagnel, Lagniel, Laignel, Leignel. Le patronyme Dagneaux pourrait venir aussi du prénom Daniel (de l’hébreu), comme Daniaux. (22.10.95)

Lagrange - Du latin granica, grange (dérivé de granum, grain), comme Delagrange, (origine bourguignonne), Degrange, Desgranges, Grange, Granges. (25.9.94)

Laillard - Du latin allium, ail sauvage, vieux français aillard, terrain où croît cette plante, ou du celtique alica, vieux français alier, alisier. Laithier descend du latin lactis, lait, dans le sens de laitier ou laiteux. Lect rappelle un lecteur (du latin lectio, leçon, lectura, lecture). (14.4.96)

Laissue - "Là sus", qui demeure en haut, en patois jurassien. Lassieur et Lassueur viennent plutôt du vieux français assaieur, collecteur d’impôt ou assureur (latin securus, sûr), ou essayeur, fonctionnaire qui contrôlait les monnaies (latin exsagium, pesage). (4.1.98)

Lallemand - Rappelle un ancêtre allemand, alaman, alémanique. Variante : Lallement. Autres formes : Magne (anciennement Dallemaigne, du village fribourgeois de L’Allemagne, aujourd’hui La Magne), Dalmagne, Almand (origine champenoise), Allamand, Allemand. (19.12.93)

Lamarche - Plutôt que de marche, marcher, paraît venir d’un lieudit (Bourgogne, Vosges) tiré du vieux français marche, germanique marka, limite de territoire, zone tampon. Le patronyme Marchon signifiait en vieux français chantier, ponton. (29.12.91)

Lambelet - Du vieux français lambel, lambeau de vêtement, ou du nom germanique Landbald, "pays audacieux", comme Lambeley, Lamboley, Lambalais, Lambelin, Lambelly et Lambiel; ainsi que Lambotte, Lambotteau et Lambossy. (29.6.97)

Lambert - De l’ancien prénom germanique Landberht (pays brillant), vieux français Lambert. La branche de Ste-Croix (VD) de cette famille, aujourd’hui éteinte, est la souche des Campiche (anciennement Campucho, Campuchoz, du latin campus, champ, campincus, campanicus, campagnard, cultivateur). Campiche fut d’abord le surnom d’une partie des Lambert; un soc de charrue dans des armoiries. (19.4.92)

Lambien - De l’ancien prénom Lambert (du germanique Landberht = pays brillant), qui a donné aussi le patronyme Lambin, devenu nom commun (= lent). Lambiel, Lamblin et Lambelin, eux, viennent plutôt du vieux français lambel , lambeau, ruban, ornement de vêtement. (28.2.93)

Lamey - Comme Lamy et Amy, peut signifier "l’ami". Mais, comme Amey et Amez, peut venir d’"aimer" (prénom latin Amadeus, Amédée, "qui aime Dieu"). (5.4.92)

Lamon - Signifie "là en haut", en amont, sur la hauteur, comme Lamontagne. C’est le contraire de Laval, Lavau, Lavaud, Lavoz (anciennement Lavaud, autre nom d’une famille Chavanel venue de Savoie), patronymes tirés parfois de lieuxdits et signifiant "là en bas", en aval. (16.2.92)

Lamothe - Du vieux français mothe, butte fortifiée, patois motta, colline, tertre (du celtique mota, mutt, éminence). Variantes: de la Motte et de la Morte (deux formes d’un même patronyme vaudois d’origine dauphinoise), Müller-de-la-Mothe (famille palatine qui prit le nom de la seigneurie vaudoise de La Mothe), Lamotte, Desmottes, Delmotte, Démottaz, Mottaz, Mottas, Motta, Motte, Mothes, Mottet, Mottard, Motez, Mouttet, Moutet, Moctet. (10.11.96)

Lamunière - Patronyme venu de Bourgogne, vieille forme dialectale de "la meunière", fréquente dans plusieurs provinces françaises et jusqu’au Canada. C’est l’équivalent des noms masculins Lemonnier (le meunier), Munier, Munnier, Munié, Munyer, Mugnier, Mugny, du latin molinarius, meunier. (9.5.93)

Lancey - Forme patoise de lancier, cavalier portant une lance ou fabricant de lances (latin lancea ). Les variantes Lance et Lançon viennent soit de cette arme de jet, soit du vieux français lance, qui désignait aussi une mesure de terre et qu’on rencontre dans des lieux-dits du Jura français. Les patronymes genevois Lancoud et Lancoux pourraient descendre du nom celtique de la lance, lanca, devenu lancon ou lanchon dans certains patois français. (20.6.93)

Landolt - Du germanique Landwald, "gouverneur du pays". L’allemand Land (pays) se retrouve dans Lander et Landis (campagnard), Landgraf (landgrave, bailli), Landmann et Lanthemann (fermier), Landenberg et Landenbergue (pays montagneux), Vonlanden, Vonlanthen (d’un lieu-dit Lanthen à Schmitten/FR). (7.4.96)

Landoz - Du celtique landa, lande, terre à bruyère et autres plantes sauvages. Ce patronyme d’origine franc-comtoise a été tiré de métairies de ce nom situées près de la frontière du Jura suisse. (24.10.93)

Landry - D’un ancien prénom germanique Landric, Landerich (= pays puissant), devenu Landricus en latin et Landri en vieux français. Landriset est un diminutif. Ces patronymes ont formé des toponymes qui à leur tour ont donné des noms de famille comme Landercy et de Landerset (anciennement Landriset). (2.10.94)

Lanève ou Laneve - Peut signifier "la neuve" (latin nova ) ou "la neige" (latin nivis ), par un lieudit, comme Nive en Savoie. Niveleau et Nivoix sont des dérivés de niveau (latin libella ou nivella, vieux français nivel ), dans le sens de niveleur. (12.7.92)

Langie - Patronyme venu de Pologne (Galicie) et dérivé peut-être de l’allemand lang , long, grand. Cet adjectif a formé les noms de famille Lang, Lange et Langer, souvent d’origine allemande. (21.2.93)

de Langin - Cette famille vaudoise doit son nom à un lieu-dit savoyard. Peut venir du latin laneus, laine, lange, ou lineum, lin, linge; ou aussi d’un propriétaire rusé et ingénieux, du latin ingenium, talent, habileté, qui a donné également "engin". Variante : Langin. (5.2.95)

Langlois - L’Anglais, en vieux français. Langle peut être une variante, s’il ne vient pas du latin angelus, ange, ou du latin angulus, maison située dans un angle, un coin du village. Larmaz est la forme patoise de larme (latin lacryma ) ou de l’arme (latin arma ). (12.3.95)

Languetin - Famille des Clées et de Lignerolle, dans le Jura vaudois, venue probablement de la Franche-Comté voisine, où l’on rencontre des Lanquetin (d’un ancien nom germanique Ansketeln = chaudron de Dieu). Autre hypothèse: francisation d’un lieu-dit (Langeten) ou d’un patronyme (Langenstein) alémanique. (20.1.91)

Lanoir - Plutôt que de la couleur noire, comme Lenoir, pourrait venir du latin nucarius, noyer, plantation de noyers. Autres formes, généralement venues de lieuxdits: Lannoy, Lanoy, Lanoyerie, Delannoy, certaines pouvant descendre aussi du celtique nauda, vieux français noue, noë, terre humide et grasse. (5.1.92)

Lany - Peut signifier aussi bien lainier, producteur de laine, ou l’ânier, conducteur d’ânes, en vieux français. Variante : Lanier. Les patronymes Lannaz et Lanaz viennent du patois romand lan-na, laine (latin lana ), parfois par un lieu-dit, ou du prénom Anne, "l’Anne" (de l’hébreu Hannah , gracieuse, latin Anna ). (11.4.93)

Laphin - Peut-être "l’affineur", du latin finire, rendre fin. Lair = l’air (latin aer ) ou l’aire (latin area ). Lai = laïc (latin laicus ) ou lac (latin lacus, romand et romanche lé, lai ). Levin = le vin (latin vinum ) ou levain (latin levare, lever). (25.8.96)

Lardon - Du latin laridum, graisse comprise entre la peau et la chair, surnom de charcutier. Lardet est une variante. Larderaz signifie lardoire en patois savoyard. (24.7.94)

Largey - D’un lieu-dit Larsey (Hérens) = forêt de mélèzes (du latin larix, patois valaisan larze ); un arbre dans les armoiries. Variantes: Larzay (anciennement Larzey, dou Larseyr; un mélèze dans les armoiries), Deslarzes, Deslarze, Delarze, Larze. (31.5.98)

Largillière - Terrain argileux, du latin argilla, patois ardzilla, arzille, argile. Larzille est une variante franco-provençale, Lardillier une forme occitane. (15.10.95)

Larpin - L’arpent, l’arpenteur, du latin arepennis, mesure agraire. Cependant, Arpin peut signifier aussi montagnard, alpin, et Arpeau joueur de harpe. (22.9.91)

Lartigue - Patronyme tiré d’un lieu-dit du Midi, de l’occitan artigue, mot prélatin signifiant "terre en friche". Autres formes: Artigue, Artique. Le nom de famille Latty, surnom d’artisan, vient du vieux français lattis, ouvrage de lattes (du vieil allemand latte ). (30.10.94)

Lasserre - D’un lieu-dit français Serre, signifiant hauteur allongée ou crête dentelée, du latin serra, scie, ou serrare, resserrer, fermer. Autres formes: Serre, Serres, Sarraz, de la Sarra, Sarrat, Sarret, Sarretaz, italien Serra et Seira, espagnol Sierra. Mais Serrière, Serrin, Sarrin, Serain et Serrand peuvent représenter aussi le latin sera, serrure, ou serenus, du soir, serein. (20.1.91)

Lassiaz - D’un lieu-dit franco-provençal Siaz, Sciaz, du latin seca, coupure en dents de scie, arête de montagne. Lottaz, Lottas et Lotte viennent du patois romand lotta, hotte, tiré du germanique lotta, qui a donné le mot "hotte" au français et peut-être, par un lieu-dit, les patronymes alémaniques Hottinger et Hottinguer. (25.2.96)

Launaz - En patois valaisan, au féminin, "l’aune", mesure de longueur (du germanique elina ). A ne pas confondre avec Laune (origine cévenole), Launais, Launay, Delaune, Delaunay, Daunay, patronymes venus de France et issus, par des lieux-dits, de l’aulne (latin masculin alnus ), arbre que les patois romands appellent verna, vergne (celtique guern ). (9.5.93)

Lausselet - Germanisation bernoise d’un patronyme romand Loiselet, "petit oiseau". Lautens est tiré du vieux français autan, patois outan, pâturage où l’on monte en août (latin augustanus ), comme Loutan. Le latin altare, autel, table du sacrifice, occitan autar, explique Lautrette, par un lieu-dit. (6.11.94)

Lauwiner et Lowiner - Ces deux noms haut-valaisans signifient "terrain propice aux avalanches". Le latin labina, éboulement, a produit lavanca dans les anciens parlers romans des Alpes, puis lavenge et lavanche en vieux français, et enfin avalanche en français et Lawine en allemand. (15.5.94)

Lauzanne - Cette famille française pourrait avoir émigré de Lausanne, dont le nom vient du celtique Los, Laus, ancienne appellation de la rivière Louve, signifiant "l’eau". Mais elle semble devoir plutôt son nom à un lieu-dit de France, Lauzanne ou Lozanne (village du Lyonnais), du franco-provençal lauze, plaque d’ardoise, de schiste. Variantes : de Lauzanne, Lausenaz (forme patoise savoyarde). (25.7.93)

Lavanchy - Patronyme vaudois venud Savoie, où il existe toujours. Du patois lavantsi, couloir d’avalanche ou éboulement de terrain, latin labina, labinca, avalanche, plutôt que du patois avantsi, plantation d’osiers ou de joncs, avan, osier, saule, du celtique abanko, bord de rivière. Variantes savoyardes et valdôtaines: Lavanché, Lavenche. A noter que le français a emprunté le mot "avalanche" au savoyard (aval + lavange ). (28.5.95)

Lavanchy - D’un lieu-dit savoyard et vaudois signifiant couloir d’avalanche, glissement de terrain, du latin labinca, éboulement, roman lavanca, vieux français lavenge, avalanche (le mot français a été emprunté au patois romand aval + lavantse ). L’allemand Lawine, avalanche, issu du bas latin labina, a influencé les vieux lieux-dits romans Lowina, près de Brigue - d’où les patronymes haut-valaisans Lowiner et Lauwiner -, et Lauenen (anciennement Lovène), près de Saanen - d’où le patronyme bernois Lauener. A rapprocher du vieux lieu-dit romanche Lavena, au Liechtenstein. (8.12.96)

Lavenex - Du vieux français avenier, producteur ou marchand d’avoine (latin avena ), ou d’un lieudit vaudois Avenex, terre à avoine. (27.10.91)

Laventurie - Anciennement Aventurer. Rappelle un aventurier (latin adventurus ). Variante : Venturier. (22.8.93)

Lavergnat - Du patois romand et savoyard verna, vergna, vieux français verne, aulne (cet arbre s’appelait guern ou verno en celtique). Variantes : Lavergnaz, Lavergne, Vernaz, Desvergnes (= des aunes). (16.10.94)

Laverniaz - Du patois romand et savoyard verna, vergna, vieux français verne, aulne (cet arbre s’appelait gern ou vernho en celtique, mais alnus en latin). Variantes: Lavergnaz, Lavergnat, Lavergne, Desvergnes, Vernaz, Verne, Vernes. (16.10.94)

Laverrière - Forme ancienne de "la verrerie", d’un lieu-dit français où l’on fabriquait le verre (latin vitrum ). De même, Lachapelle vient d’un lieu-dit connu pour sa chapelle (latin cappella ). Quant à Laberty, c’est vraisemblablement "la Berthe", prénom signifiant "brillante" en vieil allemand. (11.12.94)

Lavorel - Du latin labor, laborare, travail, travailler, dans le sens de laborieux ou de laboureur; il existe un lieu-dit Lavorels en Savoie. Variante franc-comtoise: Lavorez. Le latin tripaliare, peiner, travailler, a laissé les patronymes Travailleur et Travaillard. Le latin opera, travail, oeuvre, operarius, ouvrier, et le vieux français ouvrer, oeuvrer, ont donné Oeuvray en patois, Oeuvrard, Ouvrard, Ouvré et Louvrier. (11.12.94)

Lazare - D’un prénom hébreu qui a désigné par la suite le pauvre lépreux. Lary (anciennement Laris, Larys à Fribourg) et Larré rappellent saint Lazare. Le patronyme Lassieur vient du latin senior, aîné, sieur, ou soror, soeur; il n’a rien à voir avec les familles Lassueur et Sueur, de la région de Ste-Croix (VD), qui doivent leur nom au latin sutor, vieux français sueur, cordonnier. (29.1.95)

Leboucher - Boucher, nom de métier tiré du germanique bukk, bouc. Autres formes, généralement d’origine française: Lebouchard, Labouchère, Boucher, Bouchey, Bouchez. Mais Bouchet signifie plutôt bosquet, bouquet. Bouché peut venir aussi du vieux français bousche, faisceau de branchages, dans le sens de bouché, fermé, clôturé. (24.7.94)

Léchaire - Famille qui doit son nom à un lieu-dit de Lovatens (VD), sa commune d’origine; du latin liscaria (germanique liska, liesch , herbe de marais), vieux français laichère, patois létsîre, terrain à laîche, cariçaie. Variante: Léchère. Le lieu-dit Lécherette est un diminutif. (15.12.96)

Lecoultre ou Le Coultre - Ce patronyme de la vallée de Joux, venu d’Ile-de-France, descend soit du latin culter, vieux français coutre, couteau de charrue (surnom de laboureur); soit du latin custos, custor, vieux français costor, coustre, gardien, clerc, sacristain. Le patronyme Custot ou Custôt a aussi le sens de gardien d’église ou de "custode", religieux mendiant. (13.9.92)

Lecourt - Du latin curtus, petit, comme Court, Courtat, Courtaz, Courtet, Courtot.- Ledent = latin dentis, dent. Lelourdy = latin luridus, sombre, lourd. Lelarge = latin largus, abondant. Levieux = latin vetus, ancien. Leriche = germanique reich, puissant. Ledresseur = latin directiare, diriger, dresser. Ledrans = celtique drant, gai, joyeux, vif. Larchevêque = grec archê, primauté + episkopos, évêque; surnom. (1.9.96)

Lédremand - Forme romande des patronymes alémaniques Lädermann, Laedermann et Ledermann = homme qui travaille le cuir. (8.9.91)

Lefort - Anciennement Lifforti, Lifort. Famille venue du Piémont à La Côte vaudoise, puis passée à Genève sous le nom de Le Fort. Un de ses membres, devenu amiral en Russie et conseiller du tsar Pierre le Grand, a laissé à Moscou un quartier, un palais et une prison appelés Lefortovo. Une branche germanisée en von Le Fort en Allemagne. (5.2.95)

Lempen - Patronyme du pays de Gessenay (Saanen), issu du dialecte bernois lämpen, querelle, surnom de bagarreur. Originaires également du Gessenay bernois, Würsten signifie hôtelier ou fabricant de saucisses, Zahler et Zaller compteur, recenseur. Venus d’Argovie au Pays-d’Enhaut vaudois au XVIIe siècle, les Zulauf et Zulauff doivent leur nom au cours d’eau, au courant (allemand laufen ). (3.3.96)

Léotard - Du nom germanique Liuthard, "force du peuple". Variantes: Léautaud, Liautaud, Liautard, Liatard, Liotard, Lyotard, ainsi que Liotier, Liotet et Liottet ("armée du peuple"). (27.4.97)

Lepori - Du latin leporis, italien lepre, lièvre. Autres formes: Lepora, Lepore, Lepri, Leporati, Levorato, Levra. Le latin lignum, bois, ligneux, a donné les patronymes italiens Legnani et Legnini. Le nom de famille Legatti signifie ficelé, lié, ou legs, chose léguée. (28.9.97)

Leprêtre - Surnom, du grec presbuteros, vieillard, sage, latin presbyter, église, prêtre, comme Prêtre, Prestre, Jeanprêtre. Le latin prior, premier, puis prieur, a laissé les noms de famille Prior, Prieur, Leprieur, Priod et Priolet. (12.5.96)

Lequint - Le cinquième, dans l’ordre de naissance des enfants d’une famille, avec aussi le sens de cadet, petit. Variante : Lequin. Il y a aussi des Lequatre (quatrième) et des Lepetit. (8.12.91)

Leresche - Patronyme vaudois d’origine franc-comtoise, signifiant, en vieux français, le rude, le rêche (mot d’origine germanique). (17.11.91)

Leryen - Francisation, dans le Valais romand, du patronyme haut-valaisan Lerjen, de l’allemand Lärche, mélèze (latin laris, laricem, patois romand larze ). Venu d’Italie dans le Bas-Valais, le patronyme Ieri signifie "hier" en italien. (23.6.96)

Lettey - Peut venir du franco-provençal leytet, étang, mare, du latin lacus, petit lac. Letey est une forme valdôtaine. Letté peut avoir le même sens. Lettry signifie soit lettré, cultivé, érudit (du latin littera, lettre), soit chantre (latin lectrum, pupitre de lecture, vieux français letril, lutrin). (14.5.95)

Leuba - Louve, féminin de leu, loup (latin lupa ), en patois neuchâtelois. Les Leubaz et Laubaz vaudois sont venus du Val de Travers. (8.3.92)

Levasseur - Du latin vassus, vassalus, vieux français vasseur, vassaux, vassal, jeune noble fidèle à son seigneur. Autres formes: Le Vasseur, de Levassère, Vasseur, Vassard, Vassart, Vasseux, Vassaux, Vasserot, de Vasserot, Vassel, Vavasseur (= vassal du vassal). On peut en rapprocher Devouassoux et Devouassoud, qui rappellent aussi un lieu-dit bourbeux. (5.11.95)

Leya - Dérivé romand, savoyard ou lyonnais du latin legia, lagia, vieux français laye, laie, bande de terrain en forêt, trouée dans les bois, par un lieu-dit rhodanien. Variantes: Leyat, Layat, Layaz, Laya, Lay. Dans le Midi de la France, Laya signifie "l’eau" (latin aqua, occitan aya ). (23.2.97)

Leyvraz - Du latinleporis, patois vaudoislaivra, lièvre (féminin), comme Levrat, Lièvre (Jura), Levray et Lévrier (chasseur de lièvres), Lèbre (en occitan). Livron peut venir aussi du latin liber, écorce, par un lieu-dit. (8.2.98)

Lhôte - L’hôtelier ou l’hospitalier, en vieux français, du latin hospes, hospitale, hôte, hospice. Variantes: L’Hôte, L’Hoste, L’Host, Lhoste, Lhostoz, Houte, Hottelier. Le patronyme Léguillon est tiré du latin aculeonem, aiguillon, pointe, dard. (16.6.96)

Liand - Surnom de métier désignant un lieur, homme qui lie les gerbes de blé, les bottes de foin, les fagots de bois. Liais a vraisemblablement le même sens. (14.3.93)

Liaz - Du latin laeta, vieux français lie, franco-provençal lia, joie, liesse, ou du latin ligare, lier. Leyduz, Leydu et Layduz descendent aussi du latin laetus, joyeux, gai, ou du vieux français leidet, percepteur de la leude, impôt du vassal (germanique leudi, gens), ou encore du vieux français laude, éloge, louange (latin laudare, louer). (18.8.96)

Libert - Du vieux français libert, affranchi (latin liberius, libre), comme Liberté. Le patronyme Lécu signifie "l’écuyer" (latin scutarius, de scutum, bouclier). Lélu et Lélut = l’élu, le magistrat (du latin eligere, choisir). Léry vient du vieux français lairis, friche (lieu-dit en Bourgogne). (20.10.96)

Liénard - Du prénom Léonard, hybride latin (leon = lion) et germanique (hard = dur). Lienhard et Léonhard sont des formes alémaniques; Léonnard (anciennement Lionard) une variante vaudoise de souche lyonnaise. (17.4.94)

Liengme - Anciennement Limne, Lisme, Lingmes, Liesme, Liegme, Lieme. Variante actuelle: Liègme. On prononce "lième". Le premier du nom fut Jean des Limes. Cette famille du Jura-Sud doit son nom à un grand domaine proche du Chasseral, Les Limes, lieudit qui pourrait venir du latin limes, limite (frontière entre langues romane et alémane ?). (10.5.92)

Lièvre - Patronyme jurassien qui correspond à Haas, Hasler (de l’allemand Hase, lièvre) dans la région alsacienne voisine. Leyvraz est le nom du lièvre en patois vaudois (latin lepora, patois laivra, tous deux féminins). (3.5.92)

Lignière - Culture de lin, du latin linum, plante textile qui a laissé maints lieux-dits. Autres formes, rappelant des producteurs de lin à tisser ou des fabricants de toiles: Lignières, Ligney, Lignon, Lin, Linard, Linotte, Linquette (petit linge, du latin lineum ), alémanique Liniger ( de l’allemand leinen, lin). (7.4.96)

Lillaz - D’un lieu-dit savoyard signifiant "l’île" (du latin insula, qui a donné L’Isle, Lille). Variantes: Lilaz, Delillaz, Delisle. Les patronymes Lilla et Lillo, d’origine méditerranéenne, viennent du latin lilium, fleur de lis. En italien, Salina = saline; Pellegrini, Pelegrino, Pellegrin = pèlerin; Locatelli = loué. (7.1.96)

Lin - Du latin linum, lin, devenu aussi nom de saint. Autres dérivés : Lignière, Lignières, Ligney, Lignon, Linard, par des lieux-dits issus du vieux français linière, champ de lin. Mais le village neuchâtelois de Lignières tire son nom du latin lignum, bois, lignarum, terrain forestier. (15.12.96)

Liotard - Nom de famille d’origine langudocienne et dauphinoise, d’un ancien nom germanique Leuthard (= peuple fort), comme Liautard, Léotard. Le germanique Leutwald (= peuple gouvernant) a donné Léautaud. Les patronymes Liotet et Liottet, venus de Franche-Comté, peuvent aussi représenter une ancienne forme bourguignonne de loyauté. (25.4.93)

Liron - Patronyme d’origine cévenole, qui est soit une forme régionale de loir, lérot (latin gliris ), soit une forme masculine du vieux français ironde, hirondelle ("l’hiron"). (3.11.91)

Loeffel - En allemand, marchand de cuillères, comme Löffel, Löffler, Loeffler et Loffing. Le germanique lob, louange (latin laudes ) explique Lob, Loeb, Lobsinger et Losinger ("chanteur de louanges"). Lohner = payeur. (9.2.97)

de Loës - Anciennement: de Legibus, de Loex, de Loyes, Deloes, Desloës (prononcé "des Lois"). Du latin lex, legis, loi. Cette famille d’Aigle (VD) est venue de la seigneurie savoyarde de Loex (Faucigny), en passant par le Chablais valaisan. (18.1.98)

Logean - Surnom possible de l’habitant d’une loge (germanique laubja, hutte, abri pour le bétail), comme Logan, Logeat (Lyonnais), Logeais (Jura français). (14.2.93)

Lombard - Famille protestante italienne, d’abord appelée Lombardi, réfugiée au 16e siècle à Genève, où elle s’est consacrée à la banque; son nom rappelle une origine lombarde et, aussi, le surnom de "lombard" donné alors aux prêteurs, souvent venus de Lombardie. Diminutifs: Lombardet, Lombardot. Formes italiennes: Lombardi, Lombardo, Lombardini. (8.6.97)

Lonfat - Anciennement Lomphat. Hypothèses pour ce patronyme du Chablais valaisan: latin lympha, eau, surnom d’un homme au tempérament lymphatique, ou en patois "long fait", surnom d’un homme grand ou lent, ou en français "long fat", infatué de soi-même (latin fatuus ). L’explication "long fat", grand et gras, en anglais, n’est guère crédible. (13.1.91)

Longo - Long, en italien. Variantes: Lungo, Luongo, Lunghi, Longhi, de Longhi, Longagna, Longhini, Longaretti, Longarella, Longinotti.- Largo, Larghi = large ou grand-place. Lenti, Lenta, Lentati = lent. Lemmo, Lemme, Lemma = tranquillité, flegme, flemme. (22.3.98)

Lorenzi - Prénom Laurent, en italien, du latin laurus (laurier). Autres formes: de Lorenzi, Delorenzi, Lorenzo, di Lorenzo, Lorente, Laurenti, Lorenzato, Lorenzetti, Lorenzini, Lorenzoni. Ainsi que Lauro, di Lauro, Lauri, Lauria, Loria, Laurini, Lauretti, Loretti, Lurati, Luraschi, Lauricella. Enfin Renzi, di Renzo, Rienzo et Rinza. (27.7.97)

Loretan - Patronyme de Loèche-les-Bains, du latin laurus, laurier, ou de Loreto, lieu-dit de l’ancienne Vénétie. Dans cette commune haut-valaisanne tardivement germanisée, on rencontre aussi des Julier (latin Julius, Jules), des Meichtry (latin magister, maître), des Grichting (peut-être du bas-latin christinus, chrétien). A Naters, Nellen rappelle le latin nigella, nielle. (30.6.96)

Lorimier - Anciennemen Lormyer. Patronyme d’origine picarde, signifiant soit "l’ormier" (plantation d’ormes ou ormeaux, latin ulmus ), soit sellier, homme travaillant le cuir (normand-picard loremier, lormier ). Variante : Laurimier, famille venue d’Auvergne. (13.6.93)

Lorsignol - Du latin lusciniolus, franco-provençal lorsignol, rossignol. Cet oiseau se retrouve dans Rossignol, Rossinyol, Rossignelly, Rossinelly, Rossignoli, mais Rossignon et Roussinangue, descendent plutôt du latin russus, roux. Rossique vient du latin rusticus, rustique, rural. (9.3.97)

Lorson - L’ourson, surnom d’homme un peu sauvage. Orsat, Orsay, Orsier, Dorsat, Dorsaz et Dorsay descendent aussi du latin ursus, ursa, ours, ourse. Lorsignol, originaire des Vallées vaudoises du Piémont, vient du patois l’orsignol, rossignol (latin lusciniolus ). Lory et Lorry sont issus de lieux-dits méridionaux, du latin horreum, occitan orri, grenier. (6.2.94)

Losmaz - Patronyme venu du Genevois savoyard, signifiant peut-être "l’ormaie" (sous réserve d’une ancienne forme Losman, faisant penser au germanique Osmund, "protection divine"). Le latin ulmus, vieux français humel, orme, ormeau, a laissé en outre Humet, Humez, de Lom (d’un lieu-dit cévenol), L’Homme, L’hommoz, Lhomme, Delhom, Delhomme. (13.10.96)

Louis - Famille germanisée au bord du lac de Bienne, dont le nom a été tiré du prénom Louis (ancien germanique Hlodwig, "combat glorieux" devenu Ludwig en allemand, Lodovicus en bas latin, Ludovic et Loïs en vieux français, Luvi en patois romand. Autres formes: Louys, Lovy, Lovis, Lovisa (= Louise), de Loys. (22.1.95)

Lovay - En patois valaisan, louvetier, chasseur de loups (latin lupus ), comme Lovey et Lovy. Autres dérivés de loup: Loviat, Lovioz, Lovet, Lovat, Louvet, Louvel, Louvié, Louvier, Louviot, Louvion, Louvin, Louveton, Loup (une famille vaudoise s’est d’abord appelée Wolf en allemand), Lupin. Le vieux français leu, loup, se retrouve dans Leleu et Leleux. Le latin lupa, louve, a laissé dans le Jura suisse les formes patoises Leuba, Leubaz, Lauba et Laubaz. Les noms Loubet, Loubier et Loubert sont d’origine occitane, Luboz est valdôtain. (31.12.95)

Lovisa - Du prénom italien Lodovica, Louise, issu de l’allemand; famille valaisanne originaire du Frioul, région italienne de langue rhéto-romane. Lippuner a été tiré d’un lieu-dit romanche des Grisons, Lupina, dérivé féminin du latin lupus, loup. (24.5.98)

Loze - Du dauphinois lauze (latin lausa ), ardoise de calcaire argileux, plaque de schiste. Variantes: Lozes, Lozet, Lozeron (du toponyme Lozère), Lauzon, Lioson (famille venue du Dauphiné), Liausun. Les patronymes savoyards Lauzanne, de Lauzanne et Lausenaz viennent du bourg lyonnais de Lauzanne ou Lozanne (lieu-dit tiré de lauze ), plutôt que de la ville vaudoise de Lausanne (dont le nom est issu du vieux français loue, louve, ruisseau, du celtique ewe, eau). (4.2.96)

Ludy - D’un ancien nom germanique signifiant pauvre, bougre, ou du latin ludio, baladin, comédien, ou d’un lieu-dit français Lude. Les patronymes Ludin, Lüdin et Lüdi peuvent être aussi bien gallo-romains qu’alémaniques. Même explication pour le nom de famille Lude, de Château-d’Oex, devenu Loude à Moudon (avec une branche Maquelin-dit-Loude) et germanisé en Luder en Valais et Lüde à Zurich. (29.12.96)

Lugassy - Famille d’origine marocaine, dont le nom pourrait dériver du prénom Luc, Lucas ("résurrection" en hébreu), avec suffixe berbère. Autres patronymes sépharades arrivés à Genève: Abécassis, d’origine égyptienne (hébreu ab, père, avec suffixe arabe); Fitoussi, d’origine tunisienne (lieu-dit occitan Fitou avec suffixe arabe); Botbol, Boutboul, Boulboul, Abitbol, d’origine nord-africaine (noms issus des langues sémitiques). (7.7.96)

Lugon - Anciennement L’Hugon. Du prénom Hugues (germanique Hugo, intelligent). Famille valaisanne de Finhaut, apparentée aux Hugon du même village. Elle comprend des branches Lugon-Moulin (ancêtre vraisemblablement meunier) et Lugon-Damaz (= dame, en patois). (20.11.94)

de Luigi - Forme italienne du prénom Louis, Ludovic, Clovis, du germanique Hlodwig, "combat glorieux". Luisoni, Ludovico et Ludovici ont le même sens. Lusso, Lussi et Lussetti = luxueux en italien. (15.6.97)

Luisier - D’un lieu-dit des Alpes valaisannes venu du celtique loke, loc, luic, leigh, paroi rocheuse, patois loé, lui, forte pente herbeuse. Autres formes: Lusier, Luiset, Luy, Luya, Luyet (anciennement Luya, Luyat). (10.4.94)

Lullin - cette famille genevoise, anciennement Lulyn, Lullin de Chateauvieux, doit son nom au village savoyard de Lullin; comme la famille vaudoise Lugrin, anciennement Lugryn, doit le sien au village savoyard de Lugrin. On reconnaît dans ces lieuxdits le suffixe latin inum ou anum, ajouté à un patronyme gallo-romain terminé en ius (Lullius - Lullianum, Lugrius - Lugrianum). (5.1.92)

Luneau - Du latin luna, lune, diminutif lunel en vieux français, surnom d’un homme au visage rond, rêveur ou mal luné. Lunau et Lunin sont des variantes. Mellune, patronyme vaudois d’origine occitane, peut signifier demi-lune ou melon (provençal meloun ). (24.3.96)

Luppi - Loup, louvetier, en italien. Variantes: Lupi, Lupo, Lupoli, Luppino, Lupini, ainsi que Lovato, Lovati, Lovo, Lovino, Lovisetto, Luvisotto (louveteau), Lovera, Lovero, Luvieri, Luparia (tanière de loup), Codeluppi (queue de loup). (19.10.97)

Luquiens - Du prénom latin Lucas, Luc, d’origine hébraïque. Autres formes: Luquin, Lucain, Lucas, Lucaz. Mais Lugaz et Lucianaz sont des formes féminines issues d’un autre prénom, Lucien, latin Lucius, Lucia, de lux, lucis , lumière. (8.11.92)

Lussy - Ce nom de famille a la même étymologie que les villages vaudois et fribourgeois de Lussy, autrefois Villa Lucciaco, Luxie: un colon gallo-romain Lucius (du latin lux, lucis, lumière). La lumière (occitan luze ) explique aussi Luzerre. Mais Lussaud vient d’un lieu-dit de France signifiant "petite porte" en vieux français (huisseau, du latin ostium, huis). (18.12.94)

de la Mure - Ancienne famille de Rolle qui doit vraisemblablement son nom à un lieu-dit de Marchissy, village de la région : La Mura, du latin murus, mur. Ce même lieu-dit est à l’origine du nom de la famille Delamuraz (anciennement Demura, de la Muraz) à Longirod, village voisin, famille qui présente une muraille dans ses armoiries. (6.6.93)

de la Rottaz - D’un lieu-dit chablaisien désignant un terrain en forte pente (du germanique raustjan, rôti par le soleil) ou un passage routier (du latin rupta via, voie brisée, route). Le patronyme de la Rue vient du latin ruga, sillon, puis rue. La famille de la Rippaz doit son nom au village vaudois de La Rippe, du germanique hrispa, broussailles, patoi rippa, terre inculte. (29.8.93)


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